
Comment cette histoire m’est venue en tête ?
De base, l’idée m’est venue en tête après que je me sois posée la question de ce qui aurait pu se produire si j’avais rencontré le mauvais garçon, au mauvais moment. En Cassandra AVANT la rencontre de X, il y a beaucoup de moi en elle ! Une jeune fille invisible qui aurait voulu un peu plus d’attention.
Quels ont été mes recherches pour ce récit ?
J’ai rejoint des groupes pour les personnes qui ont été en proies à des manipulateurs, pervers narcissiques. J’ai regardé bon nombre de vidéos témoignages par des « victimes ». J’ai lu des tas d’articles aussi. Puis mes études m’ont aidé, j’ai fait des travaux, entendue des conférences concernant les violences conjugales.
Est-ce que cela a été dure, émotionnellement, de l’écrire ?
Non, je suis le genre d’auteure totalement concentrée sur les mots qu’elle emploie pour ressentir le moindre sentiment pendant l’écriture. Pourtant, des chapitres poignants dans le roman, ce n’est pas ce qu’il manque ! Mais c’était justement, les plus faciles à écrire car je me mettais dans le peau de mon héroïne.
Quel est mon prochain projet en tant qu’auteure ?
Je suis en train d’écrire une romance qui date de 2017 et qui a eu énormément de changement depuis. L’héroïne est le contraire de celle de Les cicatrices du passé. Elle est provocante, ne passe pas inaperçue, enchaîne les conquêtes, très caractérielle. Son point commun avec Casey, c’est un passé sombre. Le titre, c’est Coeur de cendre. Un amour entre une tatouée et un tatoueur !
En règle générale, l’inspiration me vient comment ?
De la télé, des livres, de la vie de tous les jours. Je me construits souvent une vie, c’est comme ça que mes héroïnes naissent, c’est pour ça qu’elles ont beaucoup de points communs avec moi.
Est-ce que je compte écrire QUE de la romance ?
Non, même si j’ai beaucoup de romances en tête ! J’ai aussi envie de sortir un thriller, j’ai tout le plan et une partie plus ou moins écrit. Un peu moins que plus, car j’ai beaucoup de réécriture.
Est-ce que je compte rester une auto-édité ?
Très probablement, oui ! Car je suis une impatiente. Je n’ai pas envie d’attendre une réponse pendant trois mois et continuer à attendre encore un bout de temps pour qu’il sorte. Après, je ne ferme pas la porte entièrement aux ME. Si j’ai l’opportunité d’être publiée dans une bonne, je ne dis pas non !
Être chroniqueuse, est-ce que ça m’aide dans l’écriture ?
Oui, car je sais ce qui me plaît ou non et pourquoi. La psychologie m’importe quand je lis un roman. Cela fait depuis trois ans que j’ai un blog, et en trois ans, je me suis fait une petite communauté, pas hyper importante, mais suffisante. Puis je me suis fait des connaissances et j’ai appris beaucoup grâce à mon blog, grâce aux auteurs, aux chroniqueurs, aux lecteurs. C’est ce qui m’a poussé à choisir l’auto-édition.
Une chanson pour mon roman ?
I fell in love with the devil – Avril Lavigne
https://www.youtube.com/watch?v=XIw_e2B0AbE
(Et Birdie aussi, du même album) https://www.youtube.com/watch?v=luuA_-nh1Ww
Trois mots pour décrire Les cicatrices du passé :
Toxique, parallèle, apparence
Une anecdote sur mon roman :
De base, j’hésitais à en faire deux. Une dark-romance sur la relation toxique. Une autre en romance contemporaine sur la reconstruction de mon personnage. Parfois, je me demande si cette idée n’était justement pas meilleure !

INTERVIEW DE CASEY, LE PERSONNAGE DE LES CICATRICES DU PASSÉ ÉCRIT PAR MORGANE DUMESNIL
CdP : Bonjour Casey, je suis Morgane, journaliste de Coeur de papier (et ta créatrice aussi). Merci d’avoir accepté cet interview ! Tu as eu un passé compliqué, est-ce que tu peux m’en parler ?
Casey : Bonjour. Oui, je peux. J’ai vécu il y a cinq ans, une relation toxique. Tout était rose, tout était beau au début. Les choses se sont dégradées avec X petit à petit. De façon à ce que je ne remarque pas dans l’immédiat, la cage à laquelle j’étais enfermée.
CdP : X ? C’est le garçon avec qui tu étais ? Tu pourrais m’en parler ?
Casey : Oui, c’est le garçon qui m’a détruit. Je suis incapable de dire son prénom. Il m’est devenu insupportable. Il avait le prénom d’un ange et l’âme du diable. C’était un séducteur, un beau parleur. Il savait manier les mots pour mieux te manipuler. Il savait écouter. Il enregistrait les infos pour les utiliser contre toi.
CdP : Pourquoi parler de lui au passé ?
Casey : Car il ne fait plus parti de ma vie.
CdP : Quand tu l’as rencontré, comment tu étais ?
Casey : J’étais une jeune fille transparente. Vraiment. J’avais beau tout faire, tout tenter, je restais invisible. X m’a rencontré à ce moment là. Il a profité de ma naïveté pour me plonger dans les ténèbres.
CdP : Ta famille était au courant ?
Casey : Non, loin de là. A l’époque, mes relations avec mon père et mon frère était compliqué, conflictuelle. Il a été assez facile de m’éloigner d’eux, quand bien même mon amour pour eux a toujours été très fort.
CdP : Et aujourd’hui, ça va mieux ?
Casey : Aujourd’hui, ça va beaucoup mieux, oui. Mon père n’est plus là, mais avec mon frère, Quentin, c’est une belle relation fraternelle que nous avons désormais. Il est devenu très protecteur avec moi.
Cdp : Niveau amour, aujourd’hui, cinq ans après, ça va mieux ?
Casey : Difficile à dire. Je… J’ai rencontré quelqu’un, mais j’ignore si je peux avoir confiance ou non en lui. C’est mon voisin, il semble gentil et patient, je préfère pourtant rester méfiante.
CdP : Ta reconstruction après X, elle a été difficile ?
Casey : Difficile, c’est un bel euphémisme ! Il m’a marqué, aussi bien physiquement que mentalement. Tous les jours, c’est un défi de se tenir debout, de se dire que non, le monde n’est pas contre moi.
CdP : Tu as repris les cours, comment ça se passe ?
Casey : Mieux que je ne l’avais espéré. Quand j’étais lycéenne, je suis passée, à cause de X, d’invisible à paria. J’ai supporté, en plus de la violence de l’autre, le harcèlement de la part des élèves. Maintenant, je suis étudiante. En social. Tout se passe bien, mes camarades sont sympas, je m’entends bien avec eux.
CdP : Tes études sont dans le social, tu as une idée de ce que tu veux faire plus-tard ?
Casey : Je crois que j’aimerai aider les personnes victimes de violence conjugale. Être une porteuse de voix. Donner la parole à ceux à qui on l’on a dit un jour, de se taire.
CdP : Et si tu avais un conseil, à toutes les personnes qui sont coincées dans une relation abusive ?
Casey : Si j’avais un conseil, c’est qu’il n’existe pas de meilleur moment que maintenant, pour partir. On se dit, à tort, qu’on peut encore supporter les frasques de son compagnon. Alors on attend, encore. Jusqu’à ce que ce soit trop tard pour agir. Le plus dur, ce n’est pas de rester, c’est de partir.
CdP : Bien Casey. Merci de tes réponses à cet interview, je te souhaite le meilleur maintenant.
Casey : Merci beaucoup de cet interview. J’espère que le meilleur est à venir, maintenant que le pire est derrière moi.